Quelques 10 000 Sud-africains sont descendues dans la rue, mercredi 25 avril en Afrique du Sud, pour protester contre l’introduction d’un salaire minimum de 20 rands par heure (1,30 euro) qu’ils qualifient d’« un salaire d’esclave ».
Tout en reconnaissant le droit de se rassembler et de protester pour défendre une cause précise, le gouvernement a, cependant, exhorté les opposants à la mesure sur le salaire minimum à ne pas se livrer à des actes de violence.
« Nous appelons tous ceux qui participent à ces manifestations dans les différentes provinces à s’abstenir de toute violence, des destructions matérielles et des intimidations », a déclaré Phumla Williams, directrice générale par intérim du Système d’information et de communication du gouvernement (GCIS).
La DG du GCIS a interpellé également sur le fait que les manifestations qui sont marquées par des violences, des pillages et des désobéissances civiles, ont moins de chance de contribuer à un progrès démocratique.
« On demande un salaire pour vivre, pas un salaire minimum », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants qui ont défilé dans plusieurs villes du pays, à l’appel de la Saftu. Cette deuxième fédération syndicale sud-africainea dénoncé, dans un communiqué, la« déclaration de guerre féroce de la classe dirigeante représentant le monopole capitaliste blanc, qui essaie de faire passer de nouvelles lois qui enracinent la pauvreté ».
Le salaire minimum, une nouveauté dans le pays, devrait entrer en vigueur le 1er mai prochain. Le nouveau président, Cyril Ramaphosa, qui a fait de la relance de l’économie nationale l’une de ses priorités, prêtera-t-il attention aux cris de ses compatriotes ?