La Côte d’Ivoire a annoncé ce jeudi 26 avril, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, l’envoi d’un contingent de 450 Casques bleus en République centrafricaine (RCA).
Le déploiement devrait être effectif «prochainement», a précisé le chef de la diplomatie ivoirienne qui s’exprimait lors d’un point de presse à l’ONU, sans toutefois communiquer une date précise.
Cette annonce est une bonne nouvelle par les autorités de Bangui qui réclament depuis quelques temps le renfort de la Mission de l’ONU en RCA (Minusca). L’appel a été réitéré ce mardi 24 avril devant l’assemblée générale de l’ONU.
« Nous lançons à nouveau un appel au renforcement des effectifs de la Minusca par des contingents opérationnels et professionnels », a déclaré le chef de l’Etat centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, au cours d’une réunion de haut niveau sur la RCA consacrée à « la consolidation et la pérennisation de la paix ».
Les autorités centrafricaines demandent que la mission onusienne, dans leur pays, passe du maintien de la paix à « l’imposition de la paix afin d’éviter de faire échec aux efforts de consolidation et pérennisation de la paix ».
Le Conseil de sécurité de l’ONU avait déjà autorisé, en novembre dernier, l’envoi de 900 hommes supplémentaires à la Minusca, forte actuellement de plus de 12.500 personnes dont plus de 10.000 Casques bleus.
La situation sécuritaire en RCA reste encore un défi de taille à relever. Le 10 avril dernier, Bangui a été le théâtre de combats entre des milices et une patrouille de Casques bleus accompagnée de forces centrafricaines. Il était question pour la Minusca de désarmer le quartier PK5 de la capitale, contrôlé par une milice armée.
Le leader de la milice, Nimery Matar Jamous, surnommé « Force », n’a pu être capturé et les combats se sont soldés par la mort d’un Casque bleu et de 27 autres personnes.