La Banque mondiale a annoncé, ce jeudi 3 mai dans un communiqué, qu’elle accordera un prêt concessionnel d’un milliard de dollars au Kenya, destiné au financement des projets d’infrastructures.
Le financement concerne les régions les plus démunies du Nord et du Nord-Est du pays, dont le taux moyen de pauvreté représente 68% contre une moyenne nationale de 36%. Six projets devraient être soutenus dans les secteurs de l’énergie, des transports et de l’eau.
En 2016, l’institution de Bretton Woods avait déjà un autre prêt de 1,1 milliard de dollars au Kenya, pour prendre en charge des projets de développement susceptibles de réduire la pauvreté, dans le nord du pays.
Le Kenya est une des économies les plus puissantes de l’Afrique de l’Est. En 2017, le pays a réalisé une croissance estimée à 4,8%. Ce taux pourrait aller jusqu’à 5,8%, cette année, selon les prévisions du ministère des Finances et atteindre 6,1 % en 2019 (d’après les prévisions de la Banque mondiale).
Le rebond du secteur du tourisme, l’industrie technologique robuste et en pleine croissance, la hausse des prix du pétrole, l’amélioration des conditions météorologiques et la diminution du risque politique, sont autant de facteurs qui militent ou devraient militer pour la croissance de l‘économie kenyane.
Mais le pays enregistre encore de nombreuses disparités entre les régions, malgré ses performances économiques. Pour certains analystes, la répartition des prouesses de l’économie sur l’ensemble du territoire national accuse des manquements. En moyenne, 42% de la population kenyane vivrait en dessous du seuil de pauvreté.