La maire du Cap,Patricia de Lille, a été limogée,mardi, de son poste par son parti, l’alliance Démocratique (AD), qui lui reproche «une grossière faute professionnelle» et «d’avoir manqué à son devoir» concernant la gestion de la sécheresse historique qui frappera deuxième ville d’Afrique du Sud.
« Patricia de Lille n’est plus la mairesse du Cap parce qu’elle n’est plus membre de l’AD », a fait savoir la vice-présidente de l’exécutif fédéral de l’AD, Natasha Mazzone.
L’AD a expliqué aussi que Patricia de Lille avait fait part, à deux reprises, de son intention de quitter le parti. Or « un membre cesse de l’être quand il ou elle déclare publiquement son intention de démissionner », a-t-onsouligné, citant les textes.
Notons à ce propos que les relations entre de Lille et sa formation politique s’étaient détériorées depuis plus d’un an. En avril 2018, la direction du parti avait voté en faveur de son limogeage.
Patricia de Lille qui a dénoncé la décision de son parti, a annoncé qu’elle saisirait la justice.
« Mon intégrité et mon nom sont des choses pour lesquelles j’ai travaillé très dur. Depuis plus de 40 ans en politique et ce sont des choses que j’estime plus que tout », a-t-elle déclaré, considérant la décision de l’AD « injuste» et «anticonstitutionnelle».
La maire a été remplacée par le maire adjoint de la ville, Ian Neilson, qui assurera l’intérim jusqu‘ à la tenue d’un nouveau scrutin dans les prochaines semaines.La maire qui occupait sa fonction depuis juin 2011 a été exclue du parti avec plusieurs autres hauts responsables.
Selon des experts, la ville du Cap, pourrait très prochainement devenir la première métropole au monde à être à court d’eau. Les autorités ont déjà mis en place un plan drastique de rationnement dont une des mesures est de limiter la consommation à 50 litres par jour et par personne.