L’opérateur Ethio Telecom (Ethiotel), en Ethiopie,prévoit d’investir à l’étranger, après avoir réalisé des prouesses dans le pays, selon une déclaration de son directeur, Andualem Admassie.
« Nous avons un plan pour investir à l’étranger. Nous examinons les faiblesses et les forces de nos voisins. Il s’agit de travailler ensemble, en tant que partenaires, car nous n’avons aucune expérience internationale. Nous devons donc trouver des entreprises qui peuvent travailler avec nous dans le co-branding et le partenariat », a fait part Admassie.
La compagnie,détenue par Addis‑Abeba,viserait, d’après son patron, une implantation au Soudan du Sud et en Somalie au cours des prochaines années.
En Ethiopie, l’opérateur a réalisé des performances remarquables, en termes d’abonnés (de 2 millions d’abonnés en 2006 à 57 millions de clients en septembre 2017) et de chiffres d’affaires qui a été multiplié par dix au cours de la même période. Des exploits qui sont favorisés par le monopole détenu par la compagnie.
Satisfait, Andualem Admassie qui est à la tête de la compagnie depuis mai 2013, a même déclaré que « nous n’avons peur d’aucun opérateur télécoms sur le continent. Nous sommes le géant de l’Afrique ».
Reste à savoir si Ethiotel saura facilement se faire de la place dans d’autres milieux où exercent des concurrents disposant d’une expérience internationale.
Fin avril dernier, le président éthiopien, Mulatu Teshome Wirtu, a déclaré que son pays n’est pas encore prêt à ouvrir son secteur des télécoms aux investissements étrangers, ainsi que dans la finance. L’Ethiopie priorise plutôt le secteur de l’industrie manufacturière pour le développer davantage.« L’Ethiopie ouvre largement la porte à des investissements dans des activités telles que le textile, le cuir, la fabrication des produits pharmaceutiques et l’agroalimentaire », avait précisé le chef de l’Etat.
Surnommé «le Tigre de l’Afrique», ce pays d’Afrique de l’Est devrait atteindre un taux de croissance de 8,5% cette année.