L’Arabie saoudite a libéré plus de 1000 Ethiopiens qui étaient emprisonnés sur son territoire, a annoncé la télévision d’Etat saoudienne ce week-end.
La mesure fait suite à une rencontre, le 18 mai à Ryad, entre le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
D’après le porte-parole du gouvernement éthiopien, le prince héritier a accepté de libérer les prisonniers éthiopiens à la demande du chef du gouvernement de l’Ethiopie qui effectuait sa première visite officielle au Moyen-Orient depuis son élection en fin mars dernier.
La présence des Ethiopiens sans papiers en Arabie Saoudite constitue un véritable défi pour les autorités d’Addis-Abeba. Selon les chiffres officiels quelques 400.000 Ethiopiens travailleraient clandestinement en Arabie saoudite.
Le 29 mars 2017, l’Arabie saoudite avait invité 5 millions de migrants en situation irrégulière dans le royaume de quitter volontairement le territoire, et avait fixé le délai au 25 juillet 2017.A la fin de la période d’amnistie, les travailleurs en situation irrégulière risquaient une amende, la prison et le renvoi forcé dans leur pays.
A cette occasion, la diplomatie éthiopienne avait fait part de ses difficultés d’assurer un « rapatriement d’une telle ampleur en un temps aussi court » et avait déclaré ne disposer d’une capacité d’accueil que pour 130.000 personnes.
Avant la fin de l’ultimatum, quelque 70.000 Ethiopiens avaient regagné leur pays, tandis que d’autres avaient choisi de rester en Arabie saoudite, courant le risque d’être emprisonné ou renvoyé de force chez eux.
En Ethiopie, une partie de la population vit en extrême pauvreté, alors que le pays, grâce à une politique industrielle forte, a connu une croissance économique rapide au cours de la dernière décennie, avec une moyenne d’environ 10 % par an. En 2018, l’économie éthiopienne devrait croître de 8,5 %.