Le président français Emmanuel Macron a annoncé, mercredi 23 mai, son soutien à la candidature de la chef de la diplomatie rwandaise, Louise Mushikiwabo, à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Au cours d’une conférence de presse conjointe avec le président rwandais Paul Kagame à l’Élysée, Macron a déclaré que « S’il y a une candidature africaine au poste de secrétaire générale de la Francophonie, elle aurait beaucoup de sens. Si elle était africaine et féminine, elle aurait encore plus de sens. (…) Louise Mushikiwabo, a toutes les compétences pour exercer cette fonction (…). Je crois qu’avoir une candidate africaine est une très bonne nouvelle et, à ce titre, je la soutiendrai ».
La rencontre avec la presse a été tenue à la suite d’un tête-à-tête entre les deux dirigeants.Le Rwanda est lui-même favorable à une candidature de sa ministre. Kagame qui a assuré que son pays « n’a jamais quitté l’organisation », a appuyé cette candidature, tout en espérant également le soutien des membres africains de la Francophonie.
Un soutien africain qui s’avère important puisque Michaëlle Jean, l’actuelle présidente de l’OIF veut se porter candidate pour un second mandat et ses soutiens seraient « solides » selon son porte-parole. Paul Kagame pourrait utiliser sa position de président au sein de l’UA pour essayer de fédérer les soutiens du continent autour de Mushikiwabo. L’on s’attend à ce que le sommet de l’UA de juillet prochain en Mauritanie soit déjà une occasion dans ce sens.
Selon certains observateurs, la canadienne Jean, première femme élue à la tête de l’organisation, aurait déjà entamé, de manière secrète, sa campagne, même si officiellement l’on parle d’une « phase d’explication du bilan ».L’élection du prochain SG aura lieu les 11 et 12 octobre prochains à Erevan, en Arménie.
Soulignons que le président rwandais s’est rendu en France dans le cadre de la rencontre « Tech for Good » réunissant des dirigeants et des acteurs de la haute technologie mondiale. Kagamé n’était plus venu en France depuis 2011 en raison des relations tendues entre Paris et Kigali. Le rapprochement entre les deux capitales serait déjà en cours, et la volonté de Paris de soutenir la candidature rwandaise est un signal fort de son désir de s’approcher du Rwanda.