Le président béninois, Patrice Talon ne veut plus que la gestion de la communication concernant les actions du gouvernement reste centrée au niveau de la présidence, sommant les différents directeurs départementaux et autres responsables des services de l’Etat de communiquer sur leurs actions respectives.
« Le chef de l’Etat nous a instruits pour vous dire que désormais la parole est libérée. Vous avez l’obligation de communiquer autour de vos actions respectives », tel est le message livré, aux responsables concernés, par Edouard Loko, le chargé de mission du chef de l’Etat qui a fait le tour des 12 départements du pays la semaine passée.
Les responsables sont contraints de sortir de leur réserve, de se prononcer sur des sujets relevant de leurs compétences et ne devraient plus repousser les médias sous prétexte des sanctions administratives.
Finie donc la normo-communication, ce type de communication qui centralisait tout à la présidence. « Rien ne sera plus somme avant », a fait comprendre Edouard Loko.
D’après lui, le président serait arrivé à sa décision après avoir observé que la rétention de l’information par les directeurs départementaux et autres, face aux sollicitations des médias, crée le vide et participe à la prolifération des contre-vérités qui ne rend pas service au gouvernement et nuit finalement au pouvoir en place. Libérer l’information depuis sa source devrait, par conséquent, permettre au citoyen de disposer d’informations fiables et crédibles.
Reste à savoir si les responsables concernés se sentiront désormais libres pour s’exprimer. En tout cas, pour les médias, la décision du chef de l’Etat facilitera certainement leur travail.