La loi votée dernièrement par le Nigeria, concernant l’abaissement de 40 à 35 ans, de l’âge minimal requis pour être candidat à l’élection présidentielle, produit déjà ses effets avec le dépôt ce jeudi, par un Nigérian de 35 ans de son dossier de candidature pour la prochaine présidentielle de 2019.
« Chike Ukaegbu dépose aujourd’hui sa candidature pour la présidence du Nigeria – pays où plus de 60% de la population est âgée de 18 et 35 ans », indique l’annonce officielle de son attaché de presse, ajoutant qu’« à l’âge de 35 ans, Chike désire devenir le plus jeune président de cette jeune nation africaine ».
Le président Muhammadu Buhari, qui a défendu avec force la loi « Pas trop jeune pour être candidat », affrontera ainsi, parmi ses adversaires, ce jeune qui a été récemment reconnu par l’ONU comme l’un des 100 Africains de moins de 40 ans les plus influents du continent. Confiant, Ukaegbu, chrétien originaire de l’Etat d’Imo, estime qu’il est le « choix parfait pour diriger » le Nigeria.
Le président sortant, 75 ans, a déjà confirmé sa candidature pour un second mandat, mais certaines personnalités du pays pensent qu’il a échoué son premier mandat et devrait plutôt se retirer. Sa santé, devenue fragile, est aussi une des raisons utilisées pour contraindre le chef de l’Etat à se reposer.
La loi qui a revu à la baisse l’âge minimum pour candidater à la présidence, a pour objectif, selon les autorités, d’augmenter la participation des jeunes en politique, milieu encore très dominé par une élite âgée. Pour briguer un mandat sénatorial ou de gouverneur, l’âge est passé de 35 à 30 ans, et, désormais, les personnes qui ont au minimum 25 ans peuvent devenir membres de l’Assemblée nationale et des Assemblées des Etats.