Le 31ème sommet de l’Union africaine (UA), tenu du 1er au 2 juillet à Nouakchott, a vu la création officielle de l’«Observatoire africain pour la migration et le développement» (OAMD) et la désignation du Maroc pour abriter cette nouvelle structure africaine.
L’implantation de l’OAMD à Rabat, la capitale politique, a été confirmée par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, au cours d’une conférence de presse tenue à Nouakchott, en marge du sommet.
«Les dirigeants africains ont pris cette décision et confié à ce nouvel outil important la mission de fédérer les stratégies nationales des Etats africains et de mieux interagir avec leurs partenaires» étrangers », a-t-il expliqué.
Le chef de la diplomatie marocaine a indiqué à la même occasion, que Rabat a rejeté la proposition de l’Union européenne (UE) de permettre aux migrants de demander l’asile depuis les lieux régionaux d’arrivée. Pour lui, il s’agit d’«une solution de facilité qui ne peut être que contre-productive».
Cet observatoire, dont le travail sera basé sur le triptyque «comprendre, anticiper et agir», aura pour mission de collecter les informations et de développer l’échange d’informations, ainsi que la coordination entre les pays africains en matière de migration.
Le projet de créer un Observatoire africain a été lancé par le Roi du Maroc Mohammed VI, en sa qualité de leader de l’UA sur la question de la migration.
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) avait adopté, le 11 mai 2018, cette proposition marocaine. Concernant le lieu de domiciliation de la nouvelle structure, c’était bien le vœu du Souverain Mohammed VI de l’accueillir dans son pays.