Le président camerounais, Paul Biya a fixé dans un décret publié ce lundi, la date du 7 octobre prochain pour l’organisation de l’élection présidentielle.
Il s’est ainsi conformé à la loi portant Code électoral, laquelle prévoit que le corps électoral soit convoqué 90 jours avant la tenue du scrutin pour la course à la magistrature suprême.
Quelques huit candidats sont déjà en lice, dont Joshua Osih du principal parti d’opposition le Social Democratic Front (SDF), Maurice Kamto, président du parti Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et Akere Muna, un ancien vice-président de Transparency international investi par le Front Populaire pour le développement (FPD).
Paul Biya, 85 ans dont 35 passés à la tête du pays, n’a pas encore révélé ses intentions de briguer ou non un nouveau mandat. Actuellement, il est sur le point d’achever son septième mandat présidentiel.
Si des appels au président sortant se multiplient à l’intérieur et à l’extérieur du pays, pour passer la main à quelqu’un d’autre, ses partisans estiment qu’il est plutôt le candidat «idéal» pour diriger le Cameroun, mettant en avant son «bilan éloquent», ainsi que sa crédibilité nationale et internationale, diplomatique, économique, sociale, et culturelle».
En mai dernier, l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun avait invité Paul Biya à «réfléchir à son héritage et à comment il veut que l’on se souvienne de lui dans les livres d’histoire», provoquant de vives réactions dans l’entourage du chef de l’Etat.
L’annonce présidentielle est intervenue dans un contexte où la ville de Buea, capitale de la région anglophone du Sud-Ouest du pays, est le théâtre de nombreux échanges de tirs entre des soldats et des hommes armés non identifiés.
La tension en zone anglophone du Cameroun reste encore vive après plus de deux ans déjà de désaccord entre les indépendantistes anglophones et le pouvoir central de Yaoundé.