Le Fonds monétaire international (FMI) a revu légèrement à la hausse ses perspectives de croissance pour l’Afrique subsaharienne en 2019, passant de 3,7% (selon les prévisions d’avril dernier) à 3,8%.
Dans son rapport de juillet 2018 publié cette semaine, le FMI précise que «la croissance pour l’ensemble de la région devrait passer de 2,8 % en 2017 à 3,4 % cette année, puis à 3,8 % en 2019», attribuant ces performances à la hausse des prix des matières premières et aux performances individuelles du Nigeria et de l’Afrique du Sud.
En ce qui concerne le Nigeria, la révision à la hausse des prévisions s’explique par l’amélioration de ses perspectives. La croissance devrait passer de 0,8 % en 2017 à 2,1 % en 2018 et à 2,3 % en 2019, grâce à l’amélioration des prix du pétrole, précise le rapport. Le taux de croissance en 2019, a gagné 0,4 points de plus par rapport aux prévisions d’avril.
En Afrique du Sud, le FMI estime que les changements à la tête du pays devraient se traduire progressivement par une augmentation de l’investissement privé. Pour l’heure, l’institution a maintenu ses prévisions à 1,5% en 2018 et 1,7% en 2019.
Dans leurs nouvelles prévisions, qui concernent en fait l’économie mondiale, les experts de l’institution basée à Washington ont également maintenu une croissance mondiale à 3,9% pour 2018 et 2019, tout en soulignant que l’escalade des tensions commerciales, provoquée par le président américain Donald Trump, constitue «un risque de dégradation important».
« Une escalade des tensions commerciales pourrait miner la confiance des entreprises et des marchés financiers, ce qui nuirait à l’investissement et au commerce. Au-delà de son impact immédiat sur l’état d’esprit des marchés, la prolifération de mesures commerciales pourrait accroître l’incertitude entourant la portée potentielle des mesures commerciales », prévient le rapport.