Le gouvernement tchadien n’a pas toléré que ses efforts déployés pour contenir la crise économique, dans son pays, soient remis en cause par Amnesty International qui, dans un rapport publié le 16 juillet, a dénoncé les fortes mesures de restrictions prises par Ndjamena entre 2013 et 2017 dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Dans ce rapport intitulé « Budget en chute, répression en hausse : le coût humain des mesures d’austérité », l’ONG reproche aux autorités, voire aux institutions financières internationales, de ne pas s’intéresser à l’impact de ces mesures sur la population. Pour Amnesty, les initiatives du gouvernement ont renforcé la précarité parmi les populations les plus vulnérables.
Les autorités tchadiennes ont qualifié, dimanche dans un communiqué, les déclarations d’Amnesty d’« informations partisanes et truffées d’accusations graves de nature à saper les efforts menés par le gouvernement tchadien dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance ».
« Le Tchad a accompli des progrès considérables, notamment dans le domaine de la santé, de l’éducation et des infrastructures », défend le communiqué qui explique aussi que les restrictions budgétaires « répondent (…) aux exigences des bailleurs de fonds et sont appréciées par les partenaires financiers internationaux ».
Le Fonds monétaire international (FMI) qui a accordé une aide de 312 millions de dollars au Tchad a recommandé à ce dernier, frappé par la chute des cours du pétrole, des réformes parmi lesquelles la réduction de la masse salariale et la diversification de l’économie. La coupe des revenus des fonctionnaires a fait réagir avec force les syndicats qui ont eu à décréter des moments de grève.
Amnesty international a pointé également du doigt, dans son document, des « atteintes à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique » exercées par le pouvoir tchadien.