L’ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), qui venait d’être acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), attend que l’ex-chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, emboite ses pas en bénéficiant également d’une libération.
Bemba qui dit connaitre l’histoire de Gbagbo, espère qu’il « sera acquitté et que la justice sera dite pour lui ». Il s’est exprimé ainsi au cours d’une interview qu’il a accordée à la chaine de télévision TV5. Le sénateur congolais a regretté que Gbagbo « soit à la CPI ».
Une audience sur le procès de Gbagbo devrait avoir lieu le 1er octobre prochain. Sa défense a introduit une demande sollicitant qu’un non-lieu soit prononcé en sa faveur.
Bemba, ex-chef rebelle condamné en première instance à 18 ans de prison pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » en Centrafrique, a été acquitté en juin dernier. Il devrait rentrer en RDC ce mercredi 1er août, où son parti, le Mouvement de libération du Congo (MLC) l’a désigné comme son candidat à la présidentielle du 23 décembre prochain.
L’ancien vice-président a appelé, lors de son interview, à un candidat unique de l’opposition si celle-ci tient à ce qu’un changement s’opère en RDC. « Il faudra qu’on se regroupe, on n’a pas le droit d’aller en ordre dispersé », a-t-il exhorté, mettant en priorité l’organisation d’un dialogue en vue de trouver le candidat qui sera à même d’opérer le changement attendu.
Pour sa part, il compte mettre sur la table ses atouts (un des acteurs qui a bataillé pour la paix et la réunification de la RDC, son expérience en tant que vice-président chargé des questions économiques et financières, ses 10 ans passés en détention à la CPI). Mais, il se dit prêt à soutenir le candidat qui sera capable de réunir l’ensemble de l’opposition, au cas où le choix ne serait pas en sa faveur.
La mouvance présidentielle n’a pas encore présenté son candidat. Le président sortant, Joseph Kabila, consulterait encore les principaux leaders de sa majorité.