L’ancien vice président de la République démocratique du Congo (RDC), Jean Pierre Bemba qui était rentré dans son pays pour déposer sa candidature à la présidentielle, a exhorté les autorités congolaises d’éviter toutes formes d’exclusion en lien avec les élections.
Alors que l’opposant Moise Katumbi, en exil depuis deux ans en Afrique du Sud, a été empêché de fouler le sol congolais ce week-end, le sénateur Bemba a déclaré que «pour les élections, l’exclusion n’est pas du tout bonne… Moïse Katumbi est un acteur politique majeur dans ce pays. Il a du soutien».
«J’en appelle aux autorités du pays à calmer le jeu pour faire en sorte que ces élections qui doivent se préparer soient inclusives et qu’on trouve une solution pour que Monsieur Katumbi puisse rentrer dans le pays et que chacun puisse participer à ces élections» a-t-il poursuivi.
Katumbi, ex-gouverneur du Katanga et ancien allié du président sortant Joseph Kabila, a été choisi par son parti, qu’il a mis en place en Afrique du Sud, pour défendre ses couleurs. Il effectuait ainsi son déplacement en RDC pour déposer sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 23 décembre.
Pour la justice congolaise, Katumbi qui a été condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, n’est pas autorisé à atterrir dans le pays. Les autorités ont même averti qu’il serait arrêté à l’aéroport, au cas où il s’entêtait à regagner son pays.
Le porte-parole de l’ancien gouverneur, Olivier Kamitatu a fait savoir que Katumbi saisira «toutes les instances» pour se défendre. Ses avocats parlent «des farces judiciaires».
Pour sa part, Bemba a regagné la Belgique où il a été accueilli après avoir été acquitté en juin en appel par la Cour pénale internationale (CPI), qui l’avait condamné en première instance à 18 ans de prison pour des crimes de guerre et contre l’humanité commis par sa milice en Centrafrique en 2002-2003.
« Son prochain séjour en RDC est prévu en septembre pour prendre part aux travaux du Sénat et pour la suite des activités électorales », a informé l’un des responsables de son parti, le sénateur Jacques Djoli.