La conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de Gaza a porté ses fruits.
Les quelques 50 Etats et ONG représentés dimanche à cette conférence au Caire, se sont engagés à verser près de 5.4 milliard de dollars aux autorités palestiniennes, pour la reconstruction de ce qui a été détruit par l’armée israélienne durant deux mois d’hostilités. Néanmoins les promesses de dons ont été conditionnées par la reprise des négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens.
Les plus grands donateurs sont les pays du Golfe qui ont promis près de 35 % des donations.
Le Qatar, soutien traditionnel du Hamas, s’est engagé à verser à lui seul, un milliard de dollars alors que le Koweït et les Émirats arabes unis ont promis une aide de 400 M de dollars, chacun.
Les Etats Unis, ont promis une aide de 414 millions de dollars répartis entre Gaza et l’Autorité palestinienne, tandis que les européens verseront 568 millions de dollars.
« Le manque d’engagement du gouvernement israélien vis-à-vis des résolutions internationales a poussé notre région dans une spirale de violences sans issues « , a déclaré le président palestinien, Mahmoud Abbas, appelant la communauté internationale à soutenir la création d’un État palestinien.
Pour sa part, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry a plaidé pour la reprise du processus de paix entre les deux adversaires, promettant « l’engagement complet du président Obama pour le soutien d’un futur accord de paix entre les belligérants ».
« Un cessez-le-feu, ce n’est pas la paix. Nous devons revenir à la table des négociations et aider les parties à faire des choix difficiles », a-t-il martelé.
Le gouvernement d’union palestinien s’était réuni dans la bande de Gaza jeudi pour la première fois depuis sa formation en juin dernier, après des années de scissions entre les mouvements Hamas et Fatah.
Après la guerre de juillet et août entre Israël et le Hamas, quelque 100.000 Palestiniens se sont retrouvés sans abri dans la bande de Gaza, où une bonne partie de la population vit sous le seuil de pauvreté et où 45% de la population active et 63% des jeunes étaient au chômage avant la guerre.
Selon l’UNRWA, près de 80.000 maisons abritant des familles palestiniennes, ont été détruites ou endommagées.