Alors que le Mali s’approche de la date du second tour du scrutin présidentiel, et compte tenu des irrégularités signalées lors du premier tour, l’Union européenne (UE) a exhorté les autorités de Bamako à rectifier le tir pour garantir la transparence et l’accès des observateurs et des électeurs aux bureaux de vote lors du deuxième tour prévu pour dimanche 12 août.
«A l’approche du second tour, il serait souhaitable que les autorités prennent toutes les mesures nécessaires pour garantir que tous les électeurs puissent exercer leur droit de vote», a souligné Cécile Kyenge qui dirige la mission d’observation de l’UE au Mali.
Kyenge a salué la publication d’une liste détaillée de 871 bureaux de vote où les citoyens n’ont pu voter au premier tour, en raison de violences (liste demandée par l’UE et l’opposition malienne). De même qu’elle a réitéré son appel au gouvernement de «publier les résultats du premier tour de scrutin, bureau de vote par bureau de vote, dès que possible».
La chef de la mission d’observation de l’UE a aussi invité les autorités à «ne pas limiter la liberté d’expression» et à «garantir un accès sans restriction à Internet et aux réseaux sociaux» durant ce scrutin.
C’est ce mercredi 8 août que la Cour constitutionnelle devrait annoncer officiellement les résultats du premier tour.
La veille, dix-sept candidats de l’opposition, accompagnés d’un millier de partisans, se sont rassemblés dans la capitale Bamako pour dénoncer les fraudes et principalement le bourrage d’urnes, qui ont été enregistrées lors du scrutin du 29 juillet.
Le leader de l’opposition, Soumaila Cissé, a fait savoir que « la dictature de la fraude » ne sera pas acceptée dans le pays.
Le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a obtenu 41,42% des voix au premier tour du scrutin, affrontera au second tour,
Soumaila Cisse (17,8%).