L’ancien président malgache, Marc Ravalomanana a regagné son pays dans la nuit de dimanche à lundi, mettant fin à plus de 5 ans d’exil en Afrique du Sud, suite à sa destitution en 2009 par l’ancien maire d’Antananarivo.
Au lendemain de cette éviction, il a été condamné par contumace, aux travaux forcés à vie pour la mort d’une trentaine de partisans de son ex-rival politique. L’ancienne garde présidentielle avait effectivement abattu le 7 février 2009 devant le palais, des dizaines de fidèles d’Andry Rajoelina.
Le président déchu est arrivé discrètement de Johannesburg à bord d’un avion privé affrété par la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC).
Marc Ravalomanana avait eu samedi, à la veille de son départ d’Afrique du Sud, un entretien téléphonique avec ses partisans auxquels il a demandé de ne pas prévoir de mobilisation pour fêter son retour à Madagascar. En revanche et comme il leur avait promis, dès son arrivée à sa résidence dans le quartier huppé d’Antananarivo, Faravohitra, Ravalomanana a prononcé une courte allocution publique à l’adresse de ses fidèles pour les rassurer.
L’ex-président avait annoncé à maintes fois, sont intention de retour au pays, mais il a été empêché à deux reprises, de prendre l’avion pour son voyage du retour qui intervient trois ans après celui de son compère, l’ancien président Didier Ratsiraka qui a regagné Madagascar en 2011.
La situation politique ayant changé dans la grande île, suite aux élections démocratiques de décembre 2013, Marc Ravalomanana avait déclaré en juillet dernier, qu’il était prêt à comparaitre devant un tribunal malgache pour se défendre des accusations portées contre lui.
La SADC s’est érigée depuis 5 ans, en médiatrice, afin de trouver une issue diplomatique au conflit politique malgache.