L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les autorités sanitaires congolaises de Kinshasa ont annoncé mardi, qu’au total 41 décès ont été provoqués par la nouvelle épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui a éclaté dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Il y a 41 décès dont 14 confirmés », a indiqué une porte-parole du ministère congolais de la Santé, une information qui a été confirmée par une porte-parole de l’OMS lors d’un point-presse au siège à Genève.
«Au total 57 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région » de Beni, selon le ministère congolais de la Santé, qui parle de « 30 cas confirmés et 27 probables ».
Les cas confirmés ont été testés positifs en laboratoire à partir de prélèvements sur des malades, précise le ministère congolais de la Santé. Les cas probables sont souvent des décès déjà enregistrés, pour lesquels il n’a pas été possible de faire des tests.
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est rendu samedi à Mangina, épicentre de cette nouvelle épidémie qui touche l’Est congolais, une zone à « haute insécurité », où sévissent de nombreux groupes armés.
Les autorités sanitaires ont également annoncé l’arrivée à Beni de l’Unité médicale d’intervention rapide des Forces armées congolaises, qui a pour rôle de prendre en charge « la sensibilisation et la prévention dans les camps militaires » et « d’assurer la sécurité des équipes de surveillance lorsqu’elles font leurs investigations et suivent les contacts dans des zones peu sécurisées », affirment-elles.
Une vaccination ciblant notamment les personnels de santé a démarré à Beni et à Mangina a débuté. Les équipes médicales, « ont commencé à utiliser la molécule thérapeutique Mab-114 dans le cadre du traitement des malades», précisent les autorités sanitaires congolaises.
Il s’agit selon le ministère, de «la première molécule thérapeutique contre le virus à être utilisée dans le cadre d’une épidémie d’Ebola active en RDC».