Le dialogue entamé par le gouvernement du Burundi et l’opposition pour mettre fin à la crise qui secoue le pays, n’évolue pas au rythme souhaité par le Conseil de sécurité de l’ONU qui a invité les deux parties à parvenir à un accord avant la tenue des élections prévues pour 2020.
Exprimant ses inquiétudes par rapport à la « lenteur » des pourparlers, l’ONU a exhorté les autorités et les adversaires du régime au pouvoir à participer au processus mené par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) en vue d’accorder leurs violons avant le prochain rendez-vous électoral.
Il faut souligner que les obstacles aux progrès dans les négociations viennent du fait que le pouvoir burundais refuse de discuter avec certains groupes de l’opposition, qu’il considère comme «terroristes».
De son côté, l’opposition se réserve de faire confiance aux discours des autorités. Dernièrement, le président Pierre Nkurunziza a indiqué qu’il ne sera pas candidat à sa succession en 2020, mais l’opposition attend de « voir pour y croire ».
L’ONU tient à ce que le scrutin soit « libre, juste, transparent », et implique « l’ensemble des partis politiques ». Pour cela, encourage-t-elle, les conditions nécessaires doivent être réunies afin que les élections soient crédibles.
Notons qu’au début de ce mois, l’envoyé spécial du SG de l’ONU au Burundi, Michel Kafando, a appelé aussi les parties en conflit au Burundi à poursuivre le dialogue.
Selon lui, la révision de la Constitution et la déclaration du président Nkurunziza de ne pas briguer un autre mandat en 2020, «sont deux actes majeurs qui offrent une opportunité à saisir pour avancer dans le règlement de la situation burundaise». Dans son rapport, l’émissaire à dépeint un tableau plutôt moins sombre, à la surprise des opposants.