L’ONU, publié ce mercredi, un rapport dans lequel elle accuse des groupes armés signataires de l’accord de paix au Mali ou désignés comme «coopératifs», d’être impliqués dans des attaques dirigées contre les forces armées et de sécurité maliennes et dans la criminalité organisée.
Le rapport, rédigé par un groupe d’experts indépendants sur le Mali, détaille les actions reprochées à chaque groupe armé, tout en citant les noms des personnes concernées.
Le cas d’Alkassoum Ag Abdoulaye, le chef d’état-major de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), qui a participé dans la double attaque terroriste ayant visé le camp militaire de Soumpi, dans la région de Tombouctou, les 24 octobre 2017 et 27 janvier 2018.
Outres les attaques terroristes dirigées contre les forces de sécurité malienne, les révélations faites par le document évoquent aussi des trafics de migrants, des trafics de drogues, ou encore le recrutement d’enfants soldats.
Le groupe d’experts estime que de tels faits compromettent l’application de l’accord de paix qui a été signé en 2015 par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la Plateforme (groupes armés progouvernementaux) et l’Etat malien dans le but de mettre un terme au conflit dans le nord du Mali.
La réaction des mouvements indexés n’a pas tardé. Des accusations fausses et non fondées, c’est en gros la réponse des groupes armés qui se sont timidement exprimés pêle-mêle.
Ce rapport de l’ONU n’a pas encore été officiellement publié. Il devrait être transmis incessamment au Conseil de sécurité de l’ONU qui s’y appuiera pour proposer éventuellement des sanctions à l’encontre des acteurs des crimes mentionnés.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta, qui vient d’être réélu à la tête du Mali, a encore du pain sur la planche, ne serait-ce que pour ramener la paix dans le pays.