La présidence du Burkina Faso a annoncé la mort de huit militaires, survenue ce mercredi, dans l’explosion d’une mine artisanale, dans la région du Sahel, au nord du pays.
«Je viens d’apprendre que huit soldats burkinabés ont trouvé la mort après que leur véhicule a sauté sur une mine artisanale déposée par les ennemis de notre peuple », a déclaré le président Roch Marc Christian Kaboré qui a salué la mémoire des «vaillants soldats tombés les armes à la main, pour la paix au Burkina Faso» et adressé ses «condoléances les plus attristées» aux familles et proches des victimes.
Les militaires étaient en route pour la ville de Djibo, chef-lieu du Soum, l’une des provinces de la région du Sahel. Ils revenaient d’une mission de ravitaillement lorsque le véhicule de tête du convoi a sauté sur un engin explosif improvisé à la sortie d’un pont.
Qualifiant ces attaques de « lâches et horribles », le président a indiqué qu’elles « n’entameront jamais notre commune détermination à défendre l’intégrité du territoire national, à rétablir la paix et la sécurité pour le bonheur et la prospérité du peuple burkinabé ».
Les forces de l’ordre sont particulièrement visées ces derniers mois au Burkina par les terroristes. La dernière attaque en date remonte au 24 septembre dernier, où trois gendarmes avaient été tués dans un accrochage avec des individus armés près d’Inata, dans la même zone du Soum.
Un vrai défi lancé au dirigeant burkinabè qui a promis le 8 septembre dernier de nouvelles « dispositions sécuritaires » pour « éradiquer le fléau du terrorisme », suite à une série d’attaques dans l’est du pays ayant fait une vingtaine de morts en un mois.
Certaines voix s’élèvent dans le pays pour remettre en cause la capacité du président de ramener la paix dans le pays.
Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat, Ablassé Ouédraogo, président du parti «Le Faso Autrement», déclare, entre autres, qu’il est clair que « le Burkina Faso que vous présidez aujourd’hui est tombé dans les profondeurs de l’insécurité, à tel point que l’on peut se demander si vous avez une vision, une stratégie et une politique à même d’éradiquer le fléau. La réponse selon toute vraisemblance est NON».