Le ministre sud-africain des Mines, Gwede Mantashe a dévoilé jeudi, lors d’une conférence de presse à Pretoria, la nouvelle charte minière imposant aux compagnies minières l’augmentation de l’actionnariat des noirs de 26 à 30% de leur capital.
Le ministre a expliqué que la révision du code minier a pour objectif de corriger les inégalités économiques héritées de l’apartheid, et l’exclusion dont étaient victimes les noirs dans le secteur minier, assurant que la nouvelle charte a été adoptée par «consensus entre les parties prenantes».
Le nouveau texte soutenu par le président Cyril Ramaphosa a été longtemps repoussé en raison des conflits qu’il a suscités au sein des opérateurs miniers sud-africains.
En juillet dernier, les autorités gouvernementales de Pretoria avaient dû faire marche arrière, devant la pression et l’action en justice menée par les principaux opérateurs du secteur.
La mise en œuvre de la nouvelle charte avait ainsi été reportée d’un commun accord. Entre temps, le gouvernement devait revoir sa copie pour présenter un texte qui tiendrait compte des réserves émises par les opérateurs miniers.
Le texte prévoit entre autres, la hausse des parts des noirs dans les actifs miniers, passant de 26% à 30%, et un durcissement des mesures d’emprunts pour le rachat de parts détenues par des actionnaires noirs.
Les richesses de l’Afrique du Sud sont, jusque-là, largement concentrées entre les mains de la minorité blanche, qui représente 8% de la population du pays.
En tout cas, le gouvernement reste convaincu que la nouvelle mouture de la charte contribuera grandement « aux efforts destinés à stimuler l’économie ».
Mais les avis des observateurs restent toujours partagés entre ceux qui soutiennent les motivations des autorités et ceux qui craignent que le nouveau code n’influence négativement les investisseurs.