Le ministre égyptien du Pétrole, Tarek al-Molla a annoncé ce samedi 29 septembre, que son pays a atteint l’autosuffisance en matière de gaz liquéfié et a décidé de suspendre son importation de l’étranger.
L’Egypte ainsi gagné son pari de couvrir ses besoins en matière de gaz d’ici décembre 2018, grâce notamment à la hausse soutenue et progressive de sa production gazière.
Le champ gazier de Zohr a réalisé des prouesses en multipliant par six fois sa production depuis janvier 2018. Ce champ découvert dans le pays il y a trois ans par Eni, contiendrait environ 30 trillions de mètres cubes de gaz et serait l’un des plus grands sites de gaz naturel jamais découvert en Méditerranée.
Outre son autosuffisance, l’Egypte ne cache pas aussi son ambition de se positionner comme une plaque tournante régionale pour le commerce du gaz liquéfié. «Nous allons commencer à exporter le surplus» de la production «à partir de janvier 2019», avait fait savoir Tarek al-Molla en août dernier.
La situation énergétique en Egypte était l’une des préoccupations majeures, ces dernières années, du régime du Président Abdel-Fattah al-Sisi, compte tenu de la demande en électricité toujours plus forte et des pannes de courant régulières dans certaines régions du pays.
Les investissements dans des projets gaziers consentis par les autorités et les réformes engagées ont donc porté leurs fruits qui ne devraient que contribuer à la croissance économique.
Selon le chef de l’Etat, la crise économique qu’a connue l’Egypte, suivie d’une douloureuse période d’austérité imposée par le Fonds monétaire international (FMI), ne sera bientôt qu’un mauvais souvenir. La croissance du pays se chiffre à plus de 5%.