La Côte d’Ivoire aspire à atteindre le taux de 50% de la transformation locale de sa production de fèves de cacao, contre 33% actuellement, selon le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly qui s’exprimait vendredi dernier à Abidjan, à l’ouverture des 5es Journées nationales du cacao et du chocolat.
«La Côte d’Ivoire ambitionne de porter le taux actuel de première transformation du cacao estimé à 33% à 50% à l’horizon 2020», a-t-il indiqué.
Lors de la campagne écoulée, le premier pays producteur mondial de cacao a transformé 580.000 tonnes de cacao sur les 2,1 millions environ de tonnes produites.
Pour réaliser cet objectif, les autorités s’emploieront à améliorer la compétitivité des entreprises exerçant dans le domaine de la transformation. Le secteur privé et les partenaires internationaux seront aussi de la partie.
«Des discussions sont en cours avec les partenaires au développement, notamment la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale en vue de permettre de mobiliser beaucoup plus de ressources additionnelles pour accompagner le secteur privé dans la réalisation de l’objectif gouvernemental», a fait savoir le ministre Coulibaly.
La 5ème édition des Journées du cacao et du chocolat (JNCC) qui sera clôturée ce mardi à Abidjan, se tient sous le thème : «La promotion de la consommation locale, une opportunité pour le développement de la filière cacao». Elle a enregistré la présence de plusieurs producteurs, transformateurs, ou encore des fabricants de chocolats.
Les travaux se tiennent dans un contexte où le secteur du cacao est marqué par une chute, ces deux dernières années, des cours sur le marché international, consécutive à la saturation du marché mondial.
La Côte d’Ivoire qui revendique 43% de la production mondiale de cacao, a enregistré une «hausse régulière de sa production de cacao de plus de 40% de 2012 à 2017 pour s’établir à un niveau record de 2.019.479 tonnes », selon Coulibaly qui a déploré également le swollen shoot, la maladie du cacao qui a affecté le verger ivoirien ces dernières années.
Réagissant à l’organisation de ces « Journées nationales du cacao et du chocolat », l’Association nationale des producteurs de café cacao de Côte d’Ivoire (ANAPROCI) a reproché au gouvernement de s’intéresser plus aux consommateurs qu’aux producteurs.