l’ONG Human Rights Watch (HRW), a déploré, dans un communiqué publié ce jeudi, qu’aucune enquête n’ait été diligentée par les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) sur les atrocités perpétrées à Béni, à l’est du pays, et a appelé la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur ces violences en vue de futurs procès.
L’ONG reste convaincu que « les meurtres brutaux d’habitants de Beni ne cesseront pas tant que les commandants des forces responsables ne seront pas traduits en justice ».
Selon HRW, plus de 1.000 civils ont été tués par des combattants non identifiés à Beni, depuis que les massacres ont commencé dans cette zone il y a quatre ans. Cette année, le nombre de tués à déjà atteint au moins 235 personnes.
« En quatre ans, le gouvernement congolais s’est montré incapable de mettre un terme aux abus et aux souffrances à Beni », a souligné la directrice adjointe/Division Afrique de HRW, Ida Sawyer, qui a demandé à la CPI d’ouvrir une enquête sur ces massacres. Il faut « une action internationale pour protéger les civils, traduire les coupables en justice », a-t-elle insisté.
Quant à la Mission de maintien de la paix des Nations Unies en RDC (MONUSCO), l’ONG recommande le renforcement de ses capacités d’analyses et de son engagement communautaire pour faire la lumière sur les responsabilités et améliorer la protection des civils.
Le gouvernement accuse le groupe armé ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) d’être à l’origine des violences à Béni. Ce groupe, présent en RDC depuis 1995, s’oppose au régime du président Yoweri Museveni.