Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne en 2018, passant de 3,4% (précédente estimation du mois de juillet) à 3,1%, dans un rapport rendu public ce mardi 9 octobre. Les prévisions pour 2019 restent maintenues à 3,8%.
L’institution pointe du doigt, pour justifier cette situation de baisse, « les risques géopolitiques et les conflits internes (qui) pèsent sur les perspectives de plusieurs économies au Moyen-Orient et en Afrique subsaharienne ».
Le rapport de l’institution financière qui fait part des perspectives de croissance de l’économie mondiale d’une manière générale, prévoit aussi une chute au niveau des prévisions de croissance dans le monde. Le FMI qui, en avril, tablait sur un taux de 3,9 % en 2018 et 2019, a ramené ce chiffre à 3,7 % pour les deux années.
Ce tableau plus sombre que les estimations d’il y a six mois serait le résultat, entre autres, de la guerre commerciale engagée entre les Etats-Unis et la Chine qui, selon le FMI, aura des répercussions sur toute l’économie mondiale.
«Quand les deux plus importantes économies mondiales s’affrontent », cela « crée une situation dans laquelle tout le monde va souffrir », a fait part Maurice Obstfeld, le chef économiste du FMI.
Au début de ce mois, la Banque mondiale (BM) a également abaissé ses prévisions de croissance économique concernant l’Afrique subsaharienne à 2,7%, en 2018, contre une précédente estimation de 3,1%.
La BM a expliqué ce «ralentissement de la reprise en Afrique subsaharienne» par la «lente expansion des trois plus grandes économies de la région», notamment le Nigeria, l’Angola et l’Afrique du Sud.