Les autorités du Nigéria disent n’avoir aucune nouvelle sur le sort des jeunes lycéennes, kidnappées, il a déjà près de six mois par des djihadistes du groupe terroriste Boko Haram au Nord-est du pays.
Quelques centaines de membres du mouvement «Bring back our girls» (Ramenez-nous nos filles) ont organisé ce mardi, une manifestation à Abuja, pour réclamer la libération des 219 lycéennes détenues en captivité depuis avril dernier, dans un lieu tenu secret par les combattants de Boko Haram.
Les membres du mouvement de soutien aux adolescentes, né au lendemain du rapt, prévoyaient de marcher jusqu’à la résidence du président Goodluck Jonathan pour lui demander une audience.
Le groupe de soutien aux victimes se plaint entre autres d’une inaction des autorités nigérianes pour la libération des jeunes lycéennes.
D’autres évènements pour marquer ce triste anniversaire, dont une veillée aux chandelles en mémoire des lycéennes, ont été organisés ces derniers jours, dans d’autres villes du pays.
Une forte mobilisation, tant nationale qu’internationale a eu lieu durant plusieurs mois afin de réclamer la libération des 219 jeunes filles enlevées dans leur lycée de Chibok le 14 avril dernier. L’enlèvement a été revendiqué trois semaines plus tard, par le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau qui menacé de marier de force ses otages à ses hommes, ou de les transformer en esclaves. La semaine suivante, le chef de l’organisation terroriste a exigé la libération de prisonniers de BokoHaram en échange de celle des jeunes filles.
Des personnalités telles que la première dame des Etats Unis, Michelle Obama, ou encore le Pape François avaient exprimé leur soutien pour la remise en liberté des jeunes filles.
Au total, 276 filles, âgées de 12 à 17 ansont été kidnappées par le groupe terroriste BokoHaram dans leur dortoir. Les éléments armés de la mouvance islamiste ont par la suite conduit de force les adolescentes à bord de camions jusque dans l’épaisse forêt de Sambisa. Dans les jours qui ont suivi le rapt, quelque dizaines de captives ont réussi à s’échapper, mais à la date d’aujourd’hui, 219 lycéennes sont toujours entre les mains de Boko Haram.