Le Conseil constitutionnel (CC) au Cameroun entame, ce mardi, l’examen de la vingtaine des recours déposés par des candidats à la présidentielle, alors que, la veille, la Commission nationale de recensement chargée du comptage des voix lui a transmis, son rapport dans lequel le président sortant, Paul Biya, est donné vainqueur.
Le rapport attribue 71,28 % des voix à Biya, contre 14,23 % pour Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), et 6,28 % pour Cabral Libii, président du parti Univers.
Mais ces résultats provisoires ne pourront pas être communiqués tant que le CC ne s’est pas encore prononcé sur les contentieux électoraux pour lesquelles les audiences publiques ont démarré ce jour.
Les candidats ou leurs avocats ont déposé un recours auprès du Conseil et certains candidats ont réclamé carrément l’annulation du scrutin en raison des irrégularités ayant entaché le vote.
D’ailleurs, quelques opposants au chef de l’Etat comptent faire usage également du procès-verbal de la Commission nationale de recensement pour démontrer des failles dans le déroulement du vote. Parmi les membres de la Commission figurent des mandataires des partis politiques qui disposent donc des copies de ce procès-verbal.
En attendant le verdict du CC, des partis de l’opposition rejettent déjà catégoriquement les résultats que doit annoncer la Commission nationale de recensement des votes.
Le code électoral au Cameroun prévoit que seul le Conseil constitutionnel est habilité à prononcer les résultats définitifs de la présidentielle après le décompte des voix de la Commission nationale de recensement. Le CC a jusqu’au 22 octobre pour donner son verdict sur les contentieux et proclamer les résultats définitifs du scrutin.