Les Etats-Unis n’entendent pas faire marche arrière dans leur décision de neutraliser le groupe islamiste somalien Al Shebab. L’armée américaine a annoncé, ce mardi 16 octobre, avoir tué «approximativement 60 terroristes» dans une frappe qu’elle a conduite contre la secte islamiste somalienne, quatre jours avant, dans la région d’Harardhere.
Le commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) s’est targué d’avoir mené cette opération sans faire de victime parmi les civils. La frappe «n’a pas fait de mort ou de blessé parmi les civils», a-t-il assuré dans un communiqué.
Pour l’armée américaine, ce raid serait le plus important conduit par Washington contre le groupe Al Shebab, depuis celui du 21 novembre 2017 mené dans un camp islamiste à 200 km au nord-ouest de Mogadiscio et qui s’était soldé par une centaine de morts parmi les «terroristes».
Par leurs frappes qui deviennent de plus en plus régulières ces derniers temps, les Etats-Unis viennent en aide au gouvernement fédéral somalien et à la force de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) dans leur lutte contre le groupe terroriste.
Présente en Somalie depuis 2007, l’AMISOM, forte de 20.000 hommes, avait réussi à déloger les Shebab, affiliés à Al-Qaïda, de la capitale Mogadiscio. Mais ces derniers, retranchés dans les zones rurales, continuent de défier la communauté internationale en poursuivant leurs opérations de guérilla et leurs attaques parfois très meurtrières.
Ils prennent pour cibles non seulement des institutions gouvernementales, mais l’armée nationale et la force africaine sont également visées par les assauts du groupe islamiste.
L’attaque la plus sanglante enregistrée par la Somalie remonte au 14 octobre 2017, avec à l’affiche des centaines de morts parmi les civils. Un camion avait explosé, à proximité du ministère des Affaires étrangères dans la capitale, Mogadiscio alors que les forces de sécurité tentaient de l’arrêter.