Un groupe rebelle a pu enlever une quinzaine de civils, dont une dizaine d’enfants, dans la ville de Beni, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), après un échange de tirs avec l’armée.
«Nous venons de ramasser 11 corps de civils tués à Matete» au nord de Beni et « 15 personnes sont portées disparues parmi lesquelles 10 enfants dont l’âge varie entre 5 et 10 ans», a reconnu le colonel Safari Kazingufu, chef de la police de la ville de Beni.
«Nous avons repoussé l’attaque mais malheureusement, il y a eu des morts parmi des civils et militaires», a déploré, pour sa part, le porte-parole de l’armé dans la région, le capitaine Mak Hazukay.
Les rebelles, soupçonnés d’être des militants ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué la ville dans la nuit de samedi à dimanche 21 octobre.
Avant les déclarations de officiers de l’armée congolaise, la Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO) a aussi indiqué que les Casques bleus se sont confrontés dans la nuit de samedi à dimanche avec des présumés rebelles à Mayangose, à 9 km au nord-est de Beni. « Il n’y a pas eu de perte de notre côté, ni de blessés», a assuré Florence Marchal, porte-parole de la MONUSCO.
La population de Beni, en colère, a manifesté dimanche dans la ville où certains habitants ont saccagé des édifices publics. «Nous ne comprenons pas comment les rebelles ADF peuvent chaque fois nous tuer en pleine ville», a lancé un manifestant, comme pour expliquer le ras-le-bol de ses compatriotes.
Les ADF sont accusés d’être auteurs d’une série de massacres qui a fait des centaines de morts parmi les civils depuis octobre 2014. Le groupe qui s’était réfugié à l’est de la RDC depuis 1995 s’oppose au régime du président ougandais Yoweri Museveni.