Le centre du Caire a été secoué mardi soir, par un attentat à la bombe qui aurait fait, selon un premier bilan, au moins 12 blessés.
L’attentat perpétré peu avant minuit visait un groupe de policiers qui se trouvait non loin d’un tribunal et d’une sortie de métro, dans un quartier du centre-ville très fréquenté à cette heure.
Peu après l’incident, un cordon de sécurité a été établi autour du lieu de l’explosion, afin d’empêcher les passants et les reporters des médias d’apercevoir la cible visée et les détails des dégâts occasionnés par la déflagration.
Un haut responsable du ministère égyptien de la santé a affirmé en direct sur la chaîne de télévision nationale, Nile TV, que la plupart des victimes, dont une femme enceinte, ont été légèrement blessées.
Ce nouvel attentat vient alourdir le climat de terreur déjà tendu qui règne en Egypte et dans sa capitale, depuis la destitution en 2013, de l’ancien président islamiste, Mohamed Morsi par l’armée égyptienne.
Ces derniers mois, le pays des pharaons a été le théâtre de nombreux attentats visant notamment la police et l’armée égyptiennes. Les attentats sont la plupart du temps, exécutés à l’aide de bombes artisanales rudimentaires qui, malgré leur faible puissance, font parfois des dizaines de morts parmi les victimes.
Le gouvernement égyptien déplore des centaines de policiers et de soldats tués depuis la destitution de l’ancien président islamiste issu de la confrérie des Frères musulmans.
Nombre de ces attentats sont revendiqués par des organisations islamistes telles que Ajnad Misr ou encore Ansar Beit Al Maqdes. Cette dernière affiliée à Al Qaïda, a récemment exprimé son soutien à l’Etat Islamique, dont les combattants opèrent en Irak et en Syrie.
Depuis l’été 2013, plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués par les forces gouvernementales et des procès expéditifs ont abouti à la condamnation de quelque 15.000 militants des formations islamistes.