Les quatre Casques bleus et le commandant de compagnie de la gendarmerie de la ville de Bria, au centre-nord de la République centrafricaine (RCA), qui avaient été pris en otage le vendredi 19 octobre, ont été libérés deux jours après, suite à des négociations ayant abouti à un échange de prisonniers, selon une annonce de la Mission de l’ONU en RCA (MINUSCA).
Les casques bleus relâchés, des policiers membres de l’UNPOL, avaient été kidnappés alors qu’ils patrouillaient à Bria.
La Mission onusienne a libéré, pour sa part, cinq éléments des groupes armés arrêtés il y a une semaine, échappant ainsi à leur transfert vers la capitale Bangui où ils étaient censés être présentés aux autorités judiciaires pour répondre de leurs actes devant la justice. Ces militants étaient soupçonnés d’être les auteurs de nombreuses violences à Bria.
La ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute Kotto, est souvent le théâtre d’affrontements entre des groupes armés qui contrôlent chacun une zone bien déterminée. Ces violences se soldent souvent par des dizaines de morts et des blessés. Des personnes armées s’en prennent aussi aux habitants dont plusieurs ont déjà déserté leurs maisons, ainsi qu’aux organisations internationales.
En juillet dernier, l’équipe de Médecins sans frontières (MSF) a dû suspendre momentanément ses activités, après avoir été menacée et agressée par des assaillants qui s’était accaparés du matériel indispensable au bon déroulement des activités médicales. La RCA est considérée comme le 3e pays le plus dangereux pour les humanitaires.
La présence des Casques bleus depuis 2014 dans le pays, miné par des conflits inter-communautaires, n’a pas encore permis de ramener la paix. Des parties du pays échappent totalement au contrôle des autorités de Bangui.