L’Afrique du Sud a revu à la baisse, mercredi 24 octobre, ses prévisions de croissance pour l’actuel exercice 2018, les ramenant de 1,5% à 0,7%, a annoncé le nouveau ministre sud-africain des Finances, Tito Mboweni, dans son discours sur le budget devant le Parlement au Cap.
«Pour les Sud-Africains, les temps sont difficiles. Les prix de l’électricité et de l’essence ont augmenté. Le chômage est insupportablement élevé (près de 28%). La corruption et la faiblesse des services publics frappent durement les plus démunis», a notamment relevé Mboweni, estimant en revanche, que la croissance devrait par contre dépasser les 2% en 2021 avec le retour de la confiance des investisseurs.
Le nouveau ministre des Finances a promis de s’attaquer à la dette, pour tenter de la «stabiliser» à 60% du PIB en 2024, puis à réduire son poids sur le pays.
Le rétablissement de la confiance dans les institutions publiques, entachées par les affaires de corruption sous le régime de Jacob Zuma, est un autre chantier auquel s’intéresse Mboweni. Il s’agira de continuer à lutter contre la corruption et la mal gouvernance.
« Trop d’argent a disparu. Nous devons restaurer la bonne gouvernance et lutter contre la corruption sous toutes ses formes. (…) Nous devons réparer les institutions gouvernementales entachées, puisque leur manquement a des conséquences avant tout sur les foyers les plus pauvres », a fait part le ministre.
Début septembre, l’Afrique du Sud a replongé, pour la seconde fois en deux ans, dans la récession. L’Office sud-africain de la statistique (StatsSA) avait annoncé que le PIB avait baissé de 0,7% au deuxième trimestre de 2018, après avoir déjà dégringolé de 2,6% les trois premiers mois de la même année.