Le gouvernement namibien est finalement revenu sur sa réglementation qui imposait aux entreprises détentrices de permis miniers d’être en partie dirigées par des Namibiens noirs.
«Notre objectif est de faire croître le secteur minier, qui peut contribuer de façon significative à notre développement socio-économique », a indiqué le ministre des Mines, Tom Alweendo, comme pour justifier ce revirement.
Depuis plusieurs mois, le président Hage Geingob militait pour une nouvelle réforme des terres devant permettre leur redistribution aux populations noires. Ces terres sont encore détenues à 70% par les Blancs namibiens, qui représentent moins de 10% de la population totale.
Un grand sommet a été organisé du 1er au 5 octobre dernier à Windhoek où cette réforme, militant pour la correction des inégalités foncières héritées de l’époque coloniale, a été longuement débattue. En gros, la question de la redistribution des terres à des autochtones noirs a été entérinée. Pour le chef de l’Etat, la paix durable dans le pays en dépend.
Mais la donne a changé au prix de la croissance numérique. « Il est important de rendre plus efficaces les progrès dans la découverte de minerais », a fait savoir Alweendo.
«Nous admettons que nous devons trouver des moyens efficaces pour que les entrepreneurs et hommes d’affaires namibiens deviennent des participants actifs dans le secteur minier», a-t-il ajouté.
Une bonne nouvelle pour les investisseurs qui avaient mal accueilli la loi votée en 2015 qui, pour décrocher une concession minière, ordonnait aux entreprises d’être dirigées à 20% par des Namibiens noirs et détenues à au moins 5% par des citoyens namibiens.
La Namibie est plongée depuis 2016 dans la récession. Le gouvernement cherche par tous les moyens à faire sortir le pays de cette situation. Le secteur vital minier emploie 17.000 personnes (soit 2,5% de la population active) et contribue à hauteur de 12% du PIB du pays.