Annoncée au début de ce mois, la nouvelle mesure qui prévoit l’octroi de visas aux ressortissants africains dès leur arrivée en Ethiopie entrera en vigueur le 9 novembre prochain.
Dans un communiqué publié le lundi 29 octobre, le directeur de cabinet du bureau du Premier ministre éthiopien, Fitsum Arega, explique que cette démarche entre dans le cadre de la vision du chef du gouvernement, le «réformateur» Abiy Ahmed.
Ce pays de la Corne de l’Afrique emboite ainsi le pas au Rwanda qui est déjà dans cette mouvance de la politique de visa à l’arrivée pour les visiteurs africains.
Pour Addis Abeba, les motivations derrière cette démarche sont diverses. Il s’agira de doper davantage le tourisme dans le pays, sachant que l’Ethiopie, grâce au fait qu’il abrite des sièges de quelques organismes régionaux et internationaux, ainsi que des dizaines d’ambassades étrangères, mise sur la promotion d’un tourisme de conférence.
La compagnie aérienne nationale, Ethiopian Airlines, qui tient à consolider davantage son expansion africaine et accroitre sa réputation, trouvera aussi son compte dans cette nouvelle mesure, avec une augmentation éventuelle de passagers.
Selon Fitsum Arega, l’allègement des procédures de visa par son pays est également pour s’aligner sur la politique d’intégration de l’Union africaine, c’est-à-dire répondre à l’ambition de l’Union autour de la libre circulation des personnes à travers le continent d’ici 2023, dans le cadre de l’accord de libre-échange continental.
Le vœu de l’organisation panafricaine était que les pays du continent suppriment l’obligation de visa pour les ressortissants africains d’ici 2018. Mais à quelques mois de la fin de l’année, seuls 22% des pays du continent accueillent des citoyens africains sans visa, à s’en tenir à un récent rapport de l’UA.
Dans un discours prononcé par le président éthiopien Mulatu Teshome, lors de la session d’ouverture de l’Assemblée nationale au début de ce mois, le chef de l’Etat avait indiqué que la nouvelle politique d’immigration de l’Ethiopie devrait couvrir l’exercice budgétaire 2018-2020.