Les Nations unies ont recensé en République démocratique du Congo (RDC), 92 personnes tuées par les membres des forces armées ou par des groupes armés, à travers le territoire national, durant le seul mois de septembre.
«Les agents de l’Etat sont responsables de 52 % des violations documentées, dont les exécutions extrajudiciaires d’au moins 25 personnes, tandis que 48 % ont été perpétrées par les combattants des groupes armés, dont les exécutions sommaires d’au moins 67 personnes», c’est ce que révèle un rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) publié à Kinshasa, ce mercredi 31 octobre.
Au total, « 623 violations des droits de l’homme en RDC », ont été documentées par le BCNUDH au cours du même mois. Un chiffre en hausse en comparaison à ceux enregistrés en août (620 actes) et en juillet (515 actes). Ces violations ont été commises en majorité à l’Est du pays.
Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a indiqué que les autorités de Kinshasa ont « pris acte » du rapport et que « l’auditorat militaire mène déjà des enquêtes pour rendre justice aux victimes ». Mais il s’est également interrogé sur les motivations derrières ce document. « Quel est l’objectif recherché par ce rapport ? Discréditer ce ‘fameux gouvernement’ comme ils aiment le dire lorsqu’il s’agit de la RDC ? », a-t-il questionné.
Pour rappel, l’Est de la RDC est secoué par des conflits armés qui sont alimentés par le trafic des ressources naturelles, et ce depuis une vingtaine d’années. Plus de 130 groupes armés y sont recensés, certains soutenus par des pays voisins. Selon des experts de l’environnement, au cours des 50 dernières années, 40 % des conflits seraient liés à l’accès aux ressources naturelles.