Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme exige du Tchad le remboursement d’un reliquat de 800 millions de FCFA (plus de 1,2 million d’euros), avant de prétendre au déblocage d’une nouvelle aide.
Les autorités de Ndjamena auraient, selon un rapport de Wilfried Thalmas, gestionnaire du portefeuille Tchad au Fonds mondial, mal géré la précédente subvention.
En l’absence d’une réponse officielle des autorités tchadiennes, le président du Haut conseil national tchadien de coordination (HCNC), Noh Adafana a affirmé que le gouvernement tchadien s’est engagé à rembourser la somme réclamée par the Global Fund.
En effet, le 15 août dernier, le Tchad dont la subvention en cours prend fin en décembre prochain, a déposé sa note conceptuelle auprès du Fonds pour solliciter de nouveaux fonds devant servir à la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose.
L’enveloppe prévue pour Ndjamena pour les trois prochaines années, s’élève à plus de 81 milliards de FCFA (environ 124 millions d’euros), a révélé mardi Wilfried Thalmas.
Le prochain décaissement, a-t-il prévenu, est soumis à des conditions, dont des changements que les autorités tchadiennes devraient introduire dans la structure du HCNC et l’’implication des artistes dans la sensibilisation de la population aux mesures préventives contre les trois maladies virales. Le Fonds mondial enjoint aussi à Ndjamena de réorganiser son système pharmaceutique afin d’éviter la rupture des stocks de médicaments.
Avec une population estimée à 11 millions d’habitants, le Tchad connaît un taux de prévalence global du VIH de 3,4% chez la tranche d’âge de 15 à 49 ans (données de 2012). En 2013, 11.500 cas de tuberculose ont été recensés avec un taux de guérison de 70%. La quasi-totalité de la population, soit 98%, vit dans des zones où le taux de prévalence du paludisme est d’une moyenne de 29,8%.