La candidature de l’ancien numéro deux du groupe islamistes Al Shabab, Mukhtar Robow, à la présidentielle dans la région de Baidoa (Sud-Ouest de la Somalie), a été validée par la Commission électorale régionale de Baidoa, estimant que le candidat a le droit de se présenter compte tenu de sa citoyenneté somalienne.
Depuis qu’il s’était déclaré candidat à la présidence de la région du Sud-Ouest, le 5 octobre dernier, Mukhtar Robow a créé la polémique dans le pays.
A commencer par le gouvernement fédéral de Mogadiscio qui avait catégoriquement refusé de considérer ce désir de l’un des pères-fondateurs du groupe terroriste de se lancer en politique. Le ministère de l’Intérieur avait rejeté sa candidature, expliquant qu’il était toujours sur la liste d’Interpol. Il avait également exhorté le candidat à de retirer de la course.
Mais la Commission électorale régionale de Baidoa a défendu le candidat en ce sens que, en tant que citoyen somalien, il bénéficie des mêmes privilèges que d’autres ressortissants du pays.
Certains observateurs soutiennent aussi la candidature dans l’espoir que Robow soit en mesure d’affaiblir les shebabs puisque connaissant leurs secrets.
Lors de l’annonce de sa candidature, Robow avait expliqué devant ses partisans « avoir été sollicité par des habitants et des intellectuels » et conclut que « si Dieu le veut, nous gagnerons l’élection et la paix l’emportera ».
Robow avait quitté la secte islamiste en 2012 pour des divergences idéologiques. Le terroriste repenti a essayé depuis de redorer son image. Après l’attentat meurtrier d’octobre 2017 par les shebabs, il avait dénoncé l’attaque et fait don de son sang. La même année, il s’était rendu aux autorités, après que les Etats-Unis aient annulé la récompense qu’ils étaient prêts à octroyer pour obtenir sa capture.
L’élection pour le nouveau président de la région du Sud-Ouest est prévue le 27 novembre.