Le groupe anglo-suisse de négoce des matières premières «Glencore» a suspendu temporairement les ventes de cobalt provenant de sa mine Kamoto en République démocratique du Congo (RDC), compte tenu des quantités de l’uranium qui y ont été détectées à des niveaux trop élevés.
«La présence d’uranium a été récemment détectée dans l’hydroxyde de cobalt produit au projet Kamoto à des niveaux supérieurs à la limite acceptable autorisée pour l’exportation du produit à travers les principaux ports africains», a expliqué Katanga Mining, filiale congolaise de Glencore, dans un communiqué publié mardi.
«A ce jour, la production totale de cobalt touchée par la suspension de la vente s’élève à 1.472 tonnes de cobalt fini», a précisé le document.
La filiale a ainsi décidé de suspendre « temporairement (…) l’exportation et la vente de cobalt dans le cadre de son projet Kamoto » en RDC, tout en indiquant procéder actuellement à d’autres analyses pour identifier l’origine de l’uranium.
Par la même occasion, la multinationale Glencore a informé sur son projet de mettre en place, d’ici l’échéance de juin 2019, un système d’échange d’ions qui permettra d’éliminer l’uranium du cobalt. Le coût de la structure est évalué à environ 25 millions de dollars.
Comme pour rassurer, Katanga Mining a affirmé, d’ores et déjà, dans son document, que « les faibles niveaux de radioactivité détectée dans l’uranium à ce jour ne présentent pas de risque pour la santé et la sécurité » des personnes.
Selon les données de la société minière Glencore, le Katanga Mining représenterait environ un quart de sa production africaine de cobalt, avec 6 500 tonnes métriques de métal extraites au cours des neuf premiers mois de cette année. La production en RDC s’est élevée à 25 700 tonnes pendant la même période.