Les Etats-Unis ont annoncé mercredi, par la voix de la porte-parole du département d’Etat américain, Heather Nauert, être prêts à « lancer le processus » en vue du retrait du Soudan de leur liste noire des Etats soutenant le terrorisme.
« Les Etats-Unis saluent l’engagement du Soudan à faire des progrès sur des sujets clés », comme la coopération antiterroriste, le respect des droits de l’homme et des libertés de religion et de la presse, ou encore l’accès humanitaire, fait part le communiqué publié par Nauert.
La veille, le secrétaire d’Etat américain adjoint, John Sullivan, a eu un entretien avec le ministre soudanais des Affaires étrangères, Al-Dirdiry Ahmed, autour de ces différents sujets.
Toutefois, Washington attend de constater des progrès concerts et voir Khartoum poursuive ses réformes démocratiques, avant de retirer concrètement le Soudan de sa liste noire.
Le 12 octobre 2017, les Etats-Unis avaient déjà levé des sanctions qui frappaient le Soudan depuis 1997. Mais ils avaient, en revanche, maintenu le Soudan dans la liste noire.
La deuxième étape consistant à soustraire ce pays d’Afrique de la fameuse liste est vivement attendue car elle a un impact avéré sur le développement économique du Soudan.
Plusieurs acteurs économiques estiment que cette situation dans laquelle se trouve encore le Soudan n’incitent pas les banques et les institutions internationales à garantir les transactions commerciales avec ce pays, ni les investisseurs à se lancer dans le marché soudanais.
Washington avait placé le Soudan sur sa liste des Etats soutenant le terrorisme en 1993. Les autorités américaines avaient accusé le régime soudanais d’appuyer des groupes extrémistes islamistes. Le fondateur d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, avait vécu dans le pays entre 1992 et 1996.