Après avoir laissé, pendant pratiquement deux semaines, libre cours aux rumeurs concernant l’état de santé du président du Gabon, Ali Bongo, les autorités du pays sont finalement sorties de leur silence en rassurant, dimanche, que le chef de l’Etat était «en phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques».
Ali Bongo a été admis dans un hôpital à Ryad le 24 octobre dernier, à la suite d’un malaise. Il était victime d’un « malaise » et de « vertiges persistants », dus à un « saignement justifiant une prise en charge médicale en secteur hautement spécialisé », selon un communiqué de la Présidence rendu public dimanche 11 novembre.
Le président « a subi des soins de supports appropriés et approfondis ayant permis à ce jour d’améliorer de façon significative son état général » ; « son état de santé s’est sensiblement amélioré » ; « le pronostic vital n’est plus engagé, il n’est plus sous respiration artificielle », autant d’informations livrées par le communiqué, se basant sur « le dernier bulletin médical » du président.
Le document qui ne précise pas de quelle maladie était atteint le chef de l’Etat, avance aussi que « le président de la République, chef de l’Etat, continue d’exercer ses fonctions » et « les institutions de notre République fonctionnent donc aujourd’hui parfaitement dans le strict respect de la Constitution ».
La semaine dernière, le conseil des sages du parti présidentiel, le Parti démocratique gabonais (PDG), avait exhorté le gouvernement à « communiquer judicieusement pour rassurer l’opinion » sur l’état de santé du président et ainsi éviter les fausses nouvelles qui évoquaient même sa mort.
Quelques jours plus tôt, le secrétaire général du PDG, Eric Dodo Bounguendza, avait dénoncé l’attitude cynique des opposants gabonais face à l’état de santé du chef de l’Etat.