L’Union africaine (UA) suit de près la situation sociopolitique qui prévaut au Gabon depuis l’hospitalisation, le mois dernier, du président Ali Bongo Ondimba à Ryad, en Arabie Saoudite.
Une « mission d’information et d’écoute » sera dépêchée à Libreville «dans les meilleurs délais», selon les propos du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat.
Dans un communiqué rendu public samedi 17 novembre, Mahamat s’est dit «préoccupé par certains développements en rapport avec la situation sanitaire du chef de l’Etat gabonais» à qui il a souhaité un prompt rétablissement.
Le président de la Commission a appelé «l’ensemble des acteurs politiques et institutions du pays à conjuguer, en toute responsabilité, leurs efforts en vue de préserver l’unité, la paix et la stabilité du pays frère qu’est le Gabon ».
Sur le terrain, suite à l’absence prolongée du chef de l’Etat, la Cour constitutionnelle a pris l’initiative de modifier l’article 13 de la Constitution pour pouvoir constater une «indisponibilité temporaire du titulaire de la charge de président de la République».
De ce fait, elle a autorisé, le 14 novembre passé, le vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou à présider le Conseil des ministres en vue d’évacuer les dossiers urgents. Mais cette démarche a été dénoncée par l’opposition.
Mahamat a tenu, dans son communiqué « à réaffirmer l’indéfectible attachement de l’UA au strict respect de l’ordre constitutionnel ».
A l’occasion de l’ouverture du sommet extraordinaire de l’UA à Addis-Abéba, ce week-end, le président en exercice de l’UA, le Rwandais Paul Kagame, a souhaité, dans son discours, à Ali Bongo, « la poursuite de la stabilité pour son pays, le Gabon ».
Dans une note publiée il y a quelques jours, le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni Aïla Oyouomi a affirmé que le président était «dans une phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques» après son AVC.