Le Camerounais Issa Hayatou, l’ex-président de la Confédération africaine de football (CAF) a été condamné, mardi, par la Cour économique du Caire (CAC) à 500 millions de livres égyptiennes (environ 24,5 millions d’euros) d’amende pour avoir signé en 2016 un contrat sur les droits médias/marketings du foot africain avec la société française Lagardère Sports (LSE).
Le marocain Hicham El Amrani, ancien secrétaire général de l’ex-homme fort du football africain, a écopé la même peine, pour les mêmes motifs.
L’histoire remonte à 2016 où les deux hommes avaient été mis en cause par les autorités égyptiennes. Alors qu’ils avaient, la même année, confié la gestion des droits marketings et médias du football africain pour la période 2017-2028 à la LSE contre un milliard de dollars, pour la justice égyptienne, la signature de ce deal avait « enfreint la loi égyptienne de la concurrence », le siège de la CAF étant au Caire.
La société égyptienne « Presentation Sports » avait estimé être lésée par le caractère exclusif des négociations conclues entre la CAF et Lagardère Sports, et avait porté plainte.
L’affaire transmise à la CAC en mars 2017 a donc abouti à la condamnation des deux ex-leaders. Leur procès avait été ouvert en avril 2018. Seulement, le verdict a été rendu ce mardi en l’absence des intéressés. Selon certains observateurs, la sentence risque de ne pas être appliquée.
Issa Hayatou avait perdu la présidence de la CAF en mars 2017, après avoir été battu par le Malgache Ahmad Ahmad.