Dans le cadre de l’intention annoncée par la France de restituer des œuvres d’art aux pays africains pillés durant la colonisation, la Côte d’Ivoire a préparé « une liste d’une centaine de chefs-d’œuvre » à soumettre à Paris, selon l’annonce faite mercredi par le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré, à l’issue d’un conseil des ministres.
« La Côte d’Ivoire a dressé une liste d’une centaine de chefs-d’œuvre », qui sera transmise « aux experts désignés par l’État français en vue de leur restitution », a déclaré Touré, également ministre ivoirien de la communication et des médias.
Il a rassuré que le musée national d’Abidjan, « réhabilité », « est à même de récupérer et d’accueillir ces différentes œuvres quand elles seront de retour ». Le ministère de la Culture « a mis en place un comité qui est chargé de cette question et d’en faire le suivi diligent », a-t-il informé.
Abidjan demande en premier le « Djidji Ayokwe », un tambour parleur du peuple Ebrié (peuple de la région d’Abidjan) qui est considéré comme un « objet symbolique d’une grande importance ». L’objet est actuellement conservé au Musée du Quai Branly à Paris.
Ailleurs en Afrique, le Bénin devrait recevoir, « sans tarder », 26 de ses œuvres (statues royales, trônes, portes…) capturées comme butin de guerre lors de la conquête du Dahomey à la fin du XIXe siècle, selon une déclaration du président français Emmanuel Macron, le 23 novembre dernier.
Dakar demande le retour de « tous les objets d’art identifiés comme étant ceux du Sénégal ».