Le Maroc a réussi à démanteler 174 réseaux criminels actifs dans l’émigration clandestine, grâce notamment aux efforts fournis dans la lutte contre ce phénomène.
L’information a été communiquée par le délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Noureddine Boutayeb, qui répondait à une question orale sur le « phénomène de l’émigration clandestine au Maroc » au Parlement. Ce responsable a indiqué aussi que depuis 2002, plus de 3.400 réseaux criminels ont été démantelés.
Le Royaume du Maroc est devenu un carrefour migratoire, pour les subsahariens en particulier, en raison de sa position géographique entre le reste de l’Afrique et l’Europe. Ces migrants qui rêvent de gagner l’Europe essaient, pour la plupart d’entre eux, de gagner les côtes de l’Espagne par la mer, d’autres par voie terrestre en franchissant les clôtures de Ceuta et Melilla.
Le ministre a reconnu que le nombre d’immigrés clandestins ne fait qu’augmenter dans le pays. Pour lui, la présence d’une flotte de secours, le difficile renvoi des mineurs établis en Europe, sont, entre autres, les facteurs qui encouragent l’immigration des jeunes. Boutayeb a déclaré également que le Maroc a fait avorter 76.000 tentatives de passage vers l’Union européenne (UE) en 2018.
Soulignant que, sur hautes directives du Roi Mohammed VI, Rabat a mis en place une politique migratoire qui s’est déjà traduite par la régularisation de la situation administrative de quelques 50.000 immigrés. Grâce à ce programme, des migrants et les membres de leurs familles bénéficient « de tous les services fournis aux citoyens marocains », selon le ministre.
Le 23 novembre dernier, un réseau a été démantelé à Tanger, au nord du pays. L’opération a conduit à l’arrestation de huit candidats à l’émigration, dont six mineurs, ainsi qu’à la saisie d’un véhicule tout terrain, de 30 gilets de sauvetage, d’une pompe pour gonfler les embarcations pneumatiques, et d’une importante somme d’argent.