Quelques onze Casques bleus sud-africains, de la mission de maintien de la paix de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC), ont été reconnus coupables d’avoir agressé, en janvier dernier dans la province du Kasaï (sud), un mineur congolais de 17 ans qu’ils avaient soupçonné d’avoir volé des seaux, selon un communiqué publié lundi par l’état-major sud-africain.
« Le chef d’état-major de la Force nationale de défense sud-africaine (SANDF), le général Solly Shoke, se réjouit de ce procès rapide et de la condamnation de ceux qui ont sali la réputation des ‘soldats de la paix’ de la SANDF en RDC », a indiqué le communiqué.
La justice militaire sud-africaine devrait prononcer ultérieurement une peine contre ces soldats. Il faut noter que la réglementation onusienne encourage les pays fournisseurs de troupes de poursuivre eux-mêmes en justice leurs ressortissants accusés de fautes, et ce après une enquête menée conjointement avec les Nations unies.
L’Afrique du Sud, l’un des grands contributeurs des soldats à la mission de l’ONU en RDC (MONUSCO), avec 1 300 casques bleus, a déjà fait face à des accusations portées contre son contingent dans le pays.
En 2016, une trentaine de soldats sud-africains étaient poursuivis pour abus divers dont des agressions sexuelles. Une cour militaire mobile, dépêchée par Pretoria, s’était rendue en RDC pour interroger les militaires concernés. A cette occasion, la MONUSCO, qui prône la tolérance zéro à l’égard des Casques bleus, avait appelé les autres pays à suivre l’exemple de l’Afrique du Sud.
La MONUSCO constitue actuellement la mission la plus importante et la plus couteuse (plus d’un milliard de dollars par an) parmi les missions de maintien de la paix dans le monde.