Le défi de la conférence de Marrakech sur la Migration, est de montrer que la Communauté internationale fait le choix de la solidarité responsable, affirme le Roi Mohammed VI dans un message adressé à la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial sur les migrations qui ce tient ce lundi et mardi à Marrakech.
Dans un message dont lecture a été donnée par le Chef du gouvernement marocain, Saâd Eddine El Othmani, le souverain souligne qu’il appartient à cette Communauté de respecter pleinement le droit souverain de chacun de ses membres à déterminer et à mener sa propre politique migratoire.
il s’agit de prouver que le multilatéralisme « n’est pas le parti de la chaise vide, de la désertion et de l’indifférence. Il est celui des synergies et de l’engagement dans la différence », indique le Souverain.
L’autre défi de cette conférence, relève le souverain, est d’ »unir, face aux populismes, de rassembler, face à l’isolationnisme et d’apporter, par le dialogue et la coopération internationale, des réponses structurantes à un enjeu majeur de notre temps». Aucun pays, a-t-il dit, « ne peut, à lui seul, faire face à ces enjeux ! Or, s’il n’y a pas d’alternative à la coopération, il n’y a pas, non plus, d’alternative à l’action ».
Le Pacte Mondial sur la migration, adopté officiellement ce lundi, par la conférence, « n’est pas une fin en soi. Il ne fait sens que par sa mise en œuvre effective. C’est pourquoi, la Conférence de Marrakech est, avant tout, un appel à l’action », a encore souligné le Roi Mohammed VI.
Pour le souverain marocain, l’Afrique « répond d’ores et déjà présent» à cet appel et «n’entend pas être en marge », mais elle en sera «un acteur central », précisant que l’Agenda africain pour la Migration définit sa feuille de route.
Cet Agenda « pionnier » a anticipé l’importance, consacrée par le Pacte Mondial, de la connaissance des dynamiques migratoires, a-t-il ajouté, rappelant que l’Agenda a dédié à cet objectif une institution à part entière, à savoir l’Observatoire africain des Migrations, qui aura son siège au Maroc, et qui a été appuyé nommément par le Pacte Mondial.
Le Souverain a également tenu à souligner que l’intérêt du Maroc pour la question migratoire « n’est ni récent, ni circonstanciel », expliquant qu’il constitue, au contraire, «un engagement ancien et volontaire qui s’exprime à travers une politique, humaniste dans sa philosophie, globale dans son contenu, pragmatique dans sa méthode et responsable dans sa démarche».
« Notre Vision, c’est d’anticiper l’avenir, pour construire une mobilité ordonnée », fait observer le Roi Mohammed VI avant de conclure que «pour l’heure, le Pacte Mondial demeure une promesse que l’Histoire jugera. Il n’est point temps encore d’en célébrer la réussite».