Le président nigérian sortant, Muhammadu Buhari et plusieurs représentants de l’opposition ont paraphé ce mardi à Abuja, un pacte de non-violence, garantissant un climat de paix avant et pendant les élections générales de février 2019.
Le texte de l’accord de paix signé milite pour des élections « pacifiques et crédibles », sachant que les tensions ethniques ou encore religieuses que connait le Nigeria ont souvent été à la base des violences électorales.
Lors de la cérémonie de la signature à laquelle ont pris part de hauts dirigeants religieux nigérians et des diplomates étrangers, Buhari a invité les citoyens à suivre l’exemple de leurs candidats à la présidence qui se sont engagés « à respecter les normes de conduite les plus strictes ».
Cependant, la cérémonie a enregistré l’absence du candidat du Parti Populaire Démocratique (PDP, principal parti d’opposition), Atiku Abubakar. Selon son porte-parole, Paul Ibe, il n’a pas été invité. « Son Excellence n’a reçu aucune invitation pour le programme. J’ai parlé avec lui et je peux confirmer qu’il n’a pas été invité ».
Pourtant le Comité national de la paix, qui a organisé l’événement, a fait savoir qu’une invitation avait été envoyée aux 73 candidats qui participeront à l’élection présidentielle de 2019.
« Tout le monde a été invité. Quelle raison aurions-nous eu de ne pas inviter quelqu’un ? Cet accord de paix devait être signé par tous les partis politiques afin de faire preuve de bonne volonté et de bonne conduite pendant les élections », a déclaré le président du Comité, Abdulsalami Abubakar.
Soulignons qu’un accord similaire signé avant les élections de 2015 avait permis un déroulement sans accrochage majeur des élections, soldé par la première victoire d’un candidat de l’opposition en la personne de Buhari.