L’ex-chef d’Etat gambien, Yahya Jammeh a été réélu président, mais aussi «chef suprême» de sa formation politique, Alliance for Patriotic Reorientation and Construction Party (APRC), qui était réunie dimanche à Bwiam (sud-ouest de la Gambie) pour son 6ème congrès national.
Jammeh étant exilé en Guinée Equatoriale, après avoir été battu à la présidentielle de 2016 par Adama Barrow, c’est Fabakary Tombong-Jatta qui a été reconduit comme président intérimaire de l’APRC. Ce dernier « assumera les fonctions de chef du parti par intérim (…) pendant que notre chef de parti se trouve en Guinée Equatoriale», ont indiqué les congressistes, à l’issue de la rencontre.
La nouvelle direction de l’APRC devrait, sur recommandation des congressistes, mener des démarches auprès du régime au pouvoir en vue d’obtenir la levée de l’injonction sur les biens gelés du parti.
Elle devrait également plaider auprès des organisations régionales et internationale (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, Union africaine, ONU), pour le retour de l’ancien homme fort Jammeh dans son pays,
Rappelons que la semaine dernière, le département d’Etat américain a annoncé, dans un communiqué, que Yahya Jammeh et sa famille sont interdits d’entrer sur le territoire américain, en raison de diverses accusations de corruption et de violation de droits humains portées contre l’ancien dirigeant gambien.
« Les Etats-Unis sont aux côtés du gouvernement de Gambie, de son peuple et de sa société civile pour soutenir la transition vers davantage de transparence, de responsabilité et de gouvernance démocratique », notait aussi le communiqué du département. Cette sanction n’est évidemment pas la bienvenue pour un leader d’un parti politique.